Milan

Siamo Foresta

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Les artistes de l'exposition

Fernando Allen, Efacio Álvarez, Cleiber Bane, Cai Guo-Qiang, Johanna Calle, Fredi Casco, Alex Cerveny, Jaider Esbell, Floriberta Fermín, Sheroanawe Hakihiiwe, Aida Harika, Fabrice Hyber, Morzaniel Ɨramari, Angélica Klassen, Esteban Klassen, Joseca Mokahesi, Bruno Novelli, Virgil Ortiz, Santídio Pereira, Solange Pessoa, Brus Rubio Churay, André Taniki, Edmar Tokorino, Adriana Varejão, Ehuana Yaira, Roseane Yariana, Luiz Zerbini

La forêt est vivante. Elle ne peut mourir que si les Blancs s’obstinent à la détruire. Si ils y parviennent, les rivières disparaîtront sous la terre, le sol deviendra friable, les arbres se rabougriront et les pierres se fendront sous la chaleur. La terre desséchée deviendra alors vide et silencieuse.

Davi Kopenawa, La Chute du Ciel, 2010

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Siamo Foresta met en scène une rencontre inédite entre penseurs et défenseurs de la forêt, entre artistes autochtones - du Nouveau-Mexique au Chaco paraguayen en passant par l'Amazonie (Brésil, Pérou et Venezuela) - et artistes non-autochtones (Brésil, Chine, Colombie, France).

L’exposition est née d'une collaboration entre l'artiste Yanomami Sheroanawe Hakihiiwe, de l'Amazonie vénézuélienne, et Fabrice Hyber, artiste français qui, depuis vingt ans, a semé une vaste forêt tempérée dans l'ouest de la France pour régénérer des terres stériles.

Ce dialogue inaugural - de forêt à forêt - se déploie dans l'exposition en une conversation esthétique et métaphysique prolifique entre des artistes non-autochtones, inspirés par leur passion pour les mondes vivants, et un large groupe d'artistes autochtones engagés dans la défense de leurs terres d'origine.

La philosophie et l'art contemporain des sociétés autochtones des Amériques véhiculent un message fondamental : l'urgence de réimaginer un rôle plus humble pour l'Homme parmi les autres êtres vivants. Tous les artistes exposés ici ont été réunis par ce souci d'égalité entre tous les êtres vivants et la reconnaissance de la porosité des frontières qui semblent les distinguer.

Siamo Foresta puise son inspiration fondatrice dans cette vision esthétique et politique de la forêt comme multivers égalitaire des êtres vivants, humains et non-humains et, à ce titre, offre l'allégorie vibrante d'un monde possible au-delà de notre anthropocentrisme. Comme le disent les chefs autochtones du Brésil : « Nous devons reboiser les esprits pour guérir la Terre ».
Bruce Albert

La Fondation Cartier pour l'art contemporain présente la grande exposition Siamo Foresta, avec vingt-sept artistes dont six cinéastes, dans une scénographie originale de l'artiste brésilien Luiz Zerbini. Cette exposition s’inscrit dans la lignée de plusieurs projets de la Fondation Cartier dédiés aux mondes vivants - parmi lesquels et plus récemment Le Grand Orchestre des Animaux en 2016, suivi en 2019 des expositions Nous les Arbres, Trees en 2021 et Les Vivants en 2022.

On a commencé par couper l’homme de la nature, et par le constituer en règne souverain ; on a cru ainsi effacer son caractère le plus irrécusable, à savoir qu’il est d’abord un être vivant. Et, en restant aveugle à cette proposition commune, on a donné champ libre à tous les abus.

Claude Lévi-Strauss
Anthropologie structurale 2, 1973

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Programmation Publique

Dans le cadre de l’exposition Siamo Foresta, la Fondation Cartier invite des artistes, des conservateurs et des penseurs à discuter de l'avenir de l’art autochtone, de sa collection et de sa représentation dans les musées et les fondations d’art contemporain du monde entier.

Organisés par le philosophe Emanuele Coccia, deux évènements se tiendront à Triennale Milano (Milan) et au Museo delle Civiltà (Rome). Les deux tables rondes invitent les artistes et conservateurs indigènes à se réunir autour de cette question cruciale de l’époque contemporaine.