© Luiz Zerbini. Photo © Luc Boegly.
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L’exposition en détails

Photo © Edouard Caupeil.

Francis Hallé

Inspirateur de l’exposition, grand botaniste et dessinateur, Francis Hallé (France) est avant tout un amoureux des arbres. Spécialiste de leur architecture et des canopées des forêts tropicales, fervent défenseur des forêts primaires, il est un témoin privilégié de la richesse du monde végétal et de sa fragilité face à la prédation humaine. S’il étudie les arbres en scientifique, il pose aussi sur eux un regard esthétique et poétique, ce dont témoigne la richesse des dessins d’observation des carnets de ses expéditions ; carnets dont une sélection exceptionnelle est montrée ici.


« Je me demande si le rapport premier aux arbres n’est pas d’abord esthétique, avant même d’être scientifique. Quand on rencontre un bel arbre, c’est tout simplement extraordinaire. »

Francis Hallé


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Photo © Edouard Caupeil.

Fabrice Hyber

Artiste-semeur, qui a planté quelques 300 000 graines d’arbres dans sa vallée vendéenne, Fabrice Hyber (France) offre dans ses toiles une observation poétique et personnelle du monde végétal. Interrogeant les principes de croissance en rhizome, d’énergie et de mutation, de mobilité et de métamorphose, l’artiste rejoint, à travers son vocabulaire plastique, les recherches scientifiques les plus actuelles sur l’intelligence des plantes ou la communication des arbres. « Lorsque je dessine un arbre », écrit-il, « j’essaie de me mettre dans sa peau... un vêtement d’écorce. J’imagine qu’il a, par analogie avec nos comportements profondément humains, des fonctions invisibles : comme nous, il se déplace et communique avec les autres ; il peut être fou ou sage, hystérique ou calme, en fonction du contexte et de l’environnement. »


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Photo © Edouard Caupeil.

Alfonso Tostes

Donnant forme à l’expression du philosophe Emanuele Coccia selon laquelle « il n’y a rien de purement humain, il y a du végétal dans tout ce qui est humain, il y a de l’arbre à l’origine de toute expérience », Afonso Tostes (Brésil) crée une série d’outils, souvenir d’un ancien usage qui laisse place à une quête poétique où les manches en bois sculptés évoquent à la fois les os du corps humain et les branches de l’arbre. Le bois devient matériau entre les mains de l’homme, prolongeant ainsi cette analogie.


« Chaque outil est unique et porte en lui les traces de son existence. Les manches des outils que je sculpte rappellent les os du corps humain s’articulant comme les ranches de l’arbre auquel ce bois a un jour appartenu. Je me rapproche ainsi de ceux qui, par le passé, les ont fabriqués et utilisés. »

Alfonso Tostes


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Photo © Pierre Mouton.

Luiz Zerbini

Réunissant peintures, monotypes et une table-herbier, l’artiste Luiz Zerbini (Brésil) orchestre dans son œuvre la rencontre imaginaire entre la flore amazonienne luxuriante et les signes de la modernité urbaine brésilienne. Attentif aux structures complexes, aux couleurs vives des plantes et à la manière dont elles se développent, l’artiste compose ses toiles selon une stricte grille géométrique et révèle la richesse graphique du monde végétal, donnant ainsi « la sensation d’être dans la peinture comme si on se trouvait au milieu d’une forêt ». Au temps long de la création d’une peinture comme de la croissance d’un arbre, Luiz Zerbini oppose le procédé soudain à l’origine des monotypes : des impressions directes de feuilles, de fleurs et de branches qu’il assemble spontanément. Au centre de la salle, une table-herbier pensée par l’artiste comme une peinture en trois dimensions mêle différents spécimens végétaux, soigneusement choisis pour leurs qualités esthétiques et glanés au gré de ses promenades.


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Vue de l’exposition Nous les arbres, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 2019. Photo © Thibaut Voisin.

Stefano Mancuso et Thijs Biersteker

Pionnier de la neurobiologie végétale et défenseur de la notion d’intelligence des plantes, le botaniste Stefano Mancuso cosigne avec l’artiste Thijs Biersteker (Pays-Bas) l’installation Symbiosia (2019), qui opère la rencontre entre l’art et la science. Une douzaine de capteurs, placés sur un marronnier d’Inde et un chêne chevelu, révèlent en temps réel la réaction des arbres à l’environnement ou à la pollution, le phénomène de la photosynthèse, la communication racinaire ou l’idée d’une mémoire végétale, rendant ainsi visible l’invisible.


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