Soirée Nomade
Éliane Radigue
Rétrospective dédiée aux OCCAM OCEAN
Lieu : Fondation Cartier pour l’art contemporain, voir plan d’accès
Tarifs et conditions
À propos de l‘évènement
En présence d’Éliane Radigue.
Co-conception de la programmation : Éliane Radigue et Carol Robinson.
Après plusieurs collaborations avec la compositrice pionnière de la musique électroacoustique Éliane Radigue, les Soirées Nomades sont très heureuses de présenter la première rétrospective dédiée à ses OCCAM, fascinantes pièces instrumentales qu’elle appelle « ses phantasmes sonores », composées sur mesure avec ses interprètes. Un programme pensé avec Éliane Radigue et Carol Robinson spécialement pour la Fondation Cartier.
Il faut rêver très grand, car, dans la réalisation, on est toujours obligé d’abandonner quelque chose. Si le rêve est grand, il en reste beaucoup, et si le rêve est petit, il n’en reste que très peu. Les OCCAM représentent quelque chose d’énorme puisque inachevable par nature. C’est ce qui m’a séduit dans un genre de pièces propice à tant de possibilités de combinaisons et de richesses. Ça m’interdit de dire que maintenant j’ai fini, tant que tous ces merveilleux musiciens me remplissent de la joie de leur magnifique talent – Éliane Radigue.
Initiée au début des années 2000 avec le triptyque des Naldjorlak I, II et III, la musique instrumentale et acoustique d’Éliane Radigue se développe avec le cycle OCCAM OCEAN. Par nature inachevable, composée de solos, de duos, de trios... pour harpe, trompette, violoncelle, clarinette basse…, sa matrice s’agrandit au fur et à mesure d’une rencontre, d’une commande, d’une occasion. Chaque pièce est un moment d’échange et de partage entre la compositrice et ses musiciens. Ensemble, ils cherchent un nouveau schéma de communication intuitif, là où ne peut être utilisé aucun système de notation. L’instrument devient un corps dont le musicien explore la résonance de l’infime au maximum, le large spectre de ses ondulations vibratoires, « des grandes houles profondes aux vaguelettes des beaux jours d’été », précise Éliane Radigue.
Ce travail que je demande aux musiciens est d’une très grande exigence, ce n’est pas la virtuosité de la rapidité, mais la virtuosité d’un contrôle infime et absolu de l’instrument, une virtuosité extrême, subtile et délicate.
Après plusieurs collaborations avec Éliane Radigue, dont la création de trois OCCAM (OCCAM DELTA IX et OCCAM HEXA III en 2016 ; OCCAM HEXA VI en 2022), l’idée commune est née de présenter une rétrospective de cette fascinante série de pièces instrumentales. Il existe aujourd’hui plus de soixante-dix OCCAM. Avec l’aide de son amie et complice, la musicienne Carol Robinson, nous avons rêvé ensemble ce programme : une sélection instinctive et affective qui rassemble des pièces historiques, des incontournables, des « curiosités », des jamais présentées à Paris et qu’Éliane Radigue découvrira pour la première fois avec le public parisien.
Je ne renie pas mon travail électronique, bien que je n’aie jamais rien accompli qui ait pu totalement me satisfaire. […] Par contre, avec les musiciens, j’ai enfin pu entendre pour la première fois la musique que j’appelais « mes phantasmes sonores ».
Programme :
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