Depuis le début des années 80, Kingelez édifie des « extrêmes architectures » faites de carton, de papier, de plastique, etc. Kingelez semble penser dans des styles à la fois classique, gothique, égyptien, arabe, renaissance, moderne, postmoderne, etc. Son œuvre, littéralement atypique, n’a pas de relation directe avec les valeurs culturelles de son pays, de son époque, de son contexte. Il envisage ses « extrêmes maquettes » comme un art, auquel il accorde un pouvoir sur l’individu et la société à laquelle il destine ses recherches.
Son exposition personnelle, en 1995, dans les espaces tout juste inaugurés du bâtiment de Jean Nouvel, avait fait découvrir en France et au public européen, son talent visionnaire, son imagination sans limite, son engagement social à travers ses « maquettes extrêmes ». Au fil des années, l’artiste a permis à la Fondation Cartier d’acquérir des œuvres majeures pour sa collection, dont le célèbre Projet pour le Kinshasa du Troisième Millénaire (1997), qui reste à ce jour son œuvre la plus complexe.
En juillet 2015, l’exposition Beauté Congo, Congo Kitoko 1926-2015, présentée à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, invitera le public à redécouvrir le travail de cet immense artiste.