Au cours d’une enquête menée entre juillet et septembre 2012 pour étudier la réaction du public face au jardin de la Fondation Cartier, l’adjectif le plus récurrent proposé par les visiteurs pour décrire le jardin est le mot sauvage. En dépit de son apparence de prairie sauvage, le jardin de Lothar Baumgarten est bien un jardin cultivé. Mais ce mot est important car il comporte une signification qui va au-delà de la description de quelque chose de naturel. Il indique une compréhension plus abstraite du jardin comme un lieu d’une nature intacte, non domestiquée.
Entretien avec Metin Sevrin, jardinier
Œuvre en devenir permanent, fondée autour de l’idée d’offrir au visiteur le spectacle d’une nature à la fois calculée et sauvage, le jardin intègre dès sa création en 1992, la notion du temps : celui des saisons et des années. L’étude a montré que le public perçoit le jardin de la Fondation Cartier comme répondant à une logique particulière. Lorsque l’on demande aux personnes interrogées de qualifier cette logique, l’idée d’une zone naturelle ou sauvage revient souvent, même si une grande partie des visiteurs souligne qu’il s’agit d’une nature organisée ou guidée.
D’autres arbres, d’autres buissons viendront. Ce sera finalement une question de patience et de passion que d’observer la transformation d’une idée en un espace vivantLothar Baumgarten