Un projet de confrontation – de mise en regard – conçu avec les chamans de Watoriki et notamment avec Davi Kopenawa, leur porte-parole. Cinq artistes ont tour à tour été accueillis par les habitations de cette communauté, en un parti pris délibéré d’unité de lieu et de temps. En réponse à des commandes de la Fondation Cartier, ils ont mis leurs univers créatifs à l’épreuve de la conception yanomami des images chamaniques. Sans intention d’illustration ni de traduction, plutôt à travers le déploiement d’un espace « d’associations libres ».
Yanomami, l’esprit de la forêt
Le chaman Davi Kopenawa visite l'exposition
Yanomami, l’esprit de la forêt ne présente donc ni parures de plumes, ni « art amérindien » ou « syncrétique ». Il ne s’agit pas non plus d’une exposition documentaire ou humanitaire. Prenant la pensée yanomami sur un plan d’égalité, elle offre à voir, à travers des films, des photographies, des peintures, des sculptures et des installations vidéos, un dispositif de correspondances et de résonances avec les grands thèmes de la réflexion cosmologique et de l’expérience visionnaire des onze chamans du village de Watoriki.
Yanomami, l’esprit de la forêt
Entretien avec la photographe Claudia Andujar
Cette exposition a été organisée en collaboration avec Survival International et l’organisation non gouvernementale brésilienne Pró-Yanomami (CCPY).