L’installation Histoire de l’art exposée à la Fondation Cartier s’inscrit dans cette démarche de questionnement de la mémoire et de la connaissance. Par un alignement d’une série de dix tables identiques, l’artiste opère une mise en perspective – au sens propre – de l’histoire de l’art. Chaque table est recouverte d’un linge, à la frontière entre la nappe et le linceul, maculé de l’encre des livres qu’il a servis à effacer. Réceptacle du sens perdu de ces caractères devenus illisibles, la nappe devient le support d’une peinture abstraite. Ces livres d’histoire de l’art, ferlés et effacés, posés sur chacune des tables, nient leur fonction de vecteur de connaissance, et entrent eux-mêmes en tant qu’objets dans l’histoire de l’art. Ainsi cet effacement, bien loin de constituer une négation de l’art, ouvre une réflexion sur sa pérennité et son histoire.
Exposition .
Matej Kren, Histoire de l´art .
Du au
Aperçu de l’exposition
Cette exposition fait dialoguer l’installation de l’artiste Matej Kren, Histoire de l’art, avec l’œuvre de l’artiste Huang Yon Ping, appartenant à la Fondation Cartier, Devons-nous encore construire une grande cathédrale ? Tous deux se proposent d’interroger le sens de la mémoire écrite et la liberté de la connaissance et de l’expression à travers la chose imprimée – livres ou journaux. Par l’utilisation de tables, ces deux œuvres matérialisent l’expression de Tabula rasa qui apparaît régulièrement comme un impératif dans l’histoire de l’art et de la culture.
Artistes et contributeurs de l’exposition :
- Matej Krén