Parcours « Être Nature »
Durée: 1h
La Collection de la Fondation Cartier reflète son engagement pour les relations entre l’art et les mondes vivants. Le parcours « Être Nature » vous propose une déambulation à travers des œuvres dans des médiums très différents, illustrant la diversité de la collection.
Film : Raymon Depardon, Donner la parole, 2008
Figure majeure dans l’histoire internationale de la photographie et du film documentaire depuis les années 1960, Raymond Depardon donne ici la parole à celles et ceux que l’on n’entend pas. Avec Claudine Nougaret il nourrit une réflexion sur la langue comme principe identitaire. Ils écoutent, filment et choisissent de donner la parole à des personnes dont la langue d’origine est en train de disparaître : des banlieues de grandes villes du monde jusque dans la forêt amazonienne en passant par des zones rurales en France et des îles d’Amérique du Sud.
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Installation : Solange Pessoa, Miraceus, 2004
Artiste brésilienne, Solange Pessoa centre son travail sur le recours aux matières organiques d’origine végétale comme animale (terre, mousse, sang, plume, cuir, graisse). Cette œuvre dont le titre signifie « regarder le ciel », est une installation monumentale composée de milliers de plumes d’oiseaux. Son architecture fait écho à celle d’un arbre qui se transforme en une structure spirituelle dédiée aux rituels vaudous ou chamaniques. Le tronc situé au centre de l’œuvre représente un cordon ombilical reliant le sol et le ciel et traduit une vision panthéiste de la vie, où les éléments naturels sont considérés comme des êtres divins qui interagissent avec l’homme.
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Photo : Claudia Andujar, Casa Versa II, 1974
Artiste, photographe et activiste suisse vivant à São Paulo, Claudia Andujar a joué un rôle fondamental aux côtés du peuple Yanomami dans la reconnaissance de leur territoire par le gouvernement brésilien. Fascinée par leur mode de vie, elle abandonne le photojournalisme pour vivre au sein de cette communauté en forêt amazonienne et développer des techniques photographiques, cherchant à documenter le quotidien et à capturer les visions décrites par les chamans. Son œuvre Urihi-a capture la vue aérienne d’un yano, l’habitation communautaire des Yanomamis, dans une forêt rose. Dans la cosmologie yanomami, l'urihi représente la forêt en tant qu’entité vivante liée aux êtres humains et non humains, et aux esprits.
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Peinture : Sally Gabori, Dibirdibi Country, 2009
Artiste aborigène australienne du peuple kaiadilt, originaire de l’île Bentinck, Sally Gabori commence à peindre en 2005, à plus de 80 ans, dans le cadre d’un programme artistique pour aînés, et développe en quelques années une œuvre puissante, abstraite et profondément enracinée dans sa mémoire territoriale. Elle s’inspire des paysages et des récits traditionnels de son île. À travers de larges surfaces de couleurs, l’artiste peint de manière abstraite des bancs de terre, des rivières, des récifs ou encore des pièges à poissons en pierres. Mêlant mémoire personnelle et collective, son œuvre est un hommage au patrimoine et à la culture ancestrale du peuple kaiadilt, marqué dans les années 1940 par un brutal exil en raison de catastrophes naturelles et de pressions coloniales.
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Dessin : Jivya Soma Mashe, Fishnet, 2009
L’artiste autodidacte Jivya Soma Mashe réinvente la peinture de la communauté indienne des Warlis du Maharashtra dont il est originaire. Cette pratique traditionnelle datant de 2500 ans avant notre ère était réservée aux femmes mariées. Elles décoraient les murs de leurs habitations en représentant des cérémonies liées aux saisons de récoltes et aux mariages. Premier homme à se saisir de cet art dans les années 1970, l’artiste conserve les techniques traditionnelles tout en créant un style de dessin distinctif, constitué de formes géométriques issues de l’observation de la nature, des scènes d’agriculture, de récolte, de pêche ou d’animaux, renouvelant les thèmes peints par les femmes.
Un son : Bernie Krause et Soundwalk collective, 2025
Depuis 1968, Bernie Krause explore le monde vivant à travers sa dimension sonore, s’appuyant sur sa formation de musicien et d’ingénieur du son pour capturer et étudier l’organisation des vocalisations animales. Aujourd’hui, plus de la moitié des habitats qu’il a enregistrés se sont tus ou ont été transformés par l’activité humaine. Cette installation se déploie en huit paysages sonores, chacun évoquant un biome distinct. L’installation témoigne aussi d’une histoire de perte. En 2017, anticipant les menaces pesant sur la science environnementale aux États-Unis, Bernie Krause confie une copie complète de ses archives à la Fondation Cartier. Quelques mois plus tard, un incendie de forêt ravage sa maison et des décennies d’enregistrements. L’œuvre invite à écouter et à se souvenir, à ressentir et à renouer avec les voix de la terre en cours de disparition.
Exposition Générale
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