Une programmation pluridisciplinaire
Depuis sa création, la Fondation Cartier s’est engagée à promouvoir l’art contemporain sous toutes ses formes, en s’adressant à un public le plus large possible.
Guidée par une curiosité insatiable pour toutes les expressions artistiques et intellectuelles contemporaines, elle s’est accomplie dans un type d’exposition à la fois innovant et multidisciplinaire. Ses expositions ont toujours été pensées comme des lieux de rencontres et de dialogues entre l’art, les savoirs et les cultures les plus diverses. La Fondation Cartier a ainsi réuni autour d’elle une véritable communauté de créateurs de tous horizons – artistes, philosophes, scientifiques, anthropologues, musiciens et performeurs –, qu’ils soient établis, émergents ou encore inconnus, avec lesquels elle a tissé des liens durables en leur offrant un espace de liberté et d’échanges.
Ces échanges ont fait de sa programmation une plateforme permettant de faire entendre des voix qui contribuent à enrichir notre compréhension des grands enjeux du monde contemporain. Mêlant perspectives et disciplines, ces rencontres donnent ensuite naissance à des œuvres singulières et à des expositions inattendues, que la Fondation Cartier s’attache à partager auprès de publics toujours plus larges en France et dans le monde.
Pour cela, la Fondation Cartier explore en profondeur les scènes artistiques de tous les continents. Cet engagement international l’a conduit à développer une programmation d’expositions et de spectacle vivant donnant lieu à de nouvelles formes de collaborations, en nouant des partenariats avec de grandes institutions culturelles internationales (Triennale Milano, Power Station of Art de Shanghai, Biennale de Sydney…).
Dans son nouveau bâtiment parisien au 2, place du Palais Royal, l’architecture dynamique et la transparence sont de nouvelles plateformes qui lui permettent de déployer son projet institutionnel à une nouvelle échelle au travers d’un dispositif muséographique inédit, afin de continuer de questionner toutes les manières dont on peut faire l’exposition.
Exposition Générale
- Exposition
- 25 oct. 2025 → 23 août 2026
- Fondation Cartier pour l’art contemporain
Paris
Un lieu d'échange, de parole en conversation avec le monde contemporain
Depuis son ouverture en 1984, la Fondation Cartier pour l’art contemporain accorde une place centrale à la création en offrant, aux artistes de renommée internationale comme aux jeunes talents, un espace de liberté et de rencontres. C’est dans ce cadre qu’elle a invité artistes, scientifiques, philosophes, architectes et créateurs de tous horizons à explorer et questionner les codes de l’exposition. Son bâtiment du boulevard Raspail, avec son architecture de verre et de transparence, lui a permis d’offrir un cadre entièrement nouveau aux artistes et scénographes. Elle y a invité des architectes et des cinéastes à venir mettre en scène ces expositions, ne laissant rien à l’évidence, elle s’est attachée à développer une curiosité égale à la manière de présenter, qu’aux sujets de ces expositions. Dans ces expositions à l’international, et désormais dans son bâtiment parisien, elle pousse aujourd’hui cette réflexion sur l’architecture des expositions pour en faire une ligne de force de sa programmation culturelle, en mêlant entièrement espaces d’exposition, de médiation avec le public, de performance et de spectacle vivant, afin de contribuer aux réflexions sur la pluralité des formes au sein de la muséographie contemporaine.
La Fondation Cartier s’attache depuis ses débuts à repérer de nouveaux talents et à les soutenir dans leurs créations
Elle a collaboré avec des artistes pour présenter leurs premières expositions en France, voire en Europe, participant au développement de la pratique et des carrières d’artistes aujourd’hui mondialement connus tels que Huang Yong Ping (dès 1990), Matthew Barney (dès 1995), Sarah Sze (dès 1999) ou Takashi Murakami (dès 2002).
Lorsqu’elle expose des artistes établis comme Bruce Nauman (2015), Yue Minjun (L’Ombre du fou rire, 2012), Ron Mueck (2005, 2013, 2023) ou encore Damien Hirst (Cerisiers en Fleurs, 2021), la Fondation Cartier révèle un angle inédit de leur travail, en plus de présenter leurs œuvres les plus récentes. Quant aux maîtres dans leur discipline – les cinéastes Agnès Varda (L’Île et Elle, 2006), David Lynch (The Air Is on Fire, 2007) et Takeshi Kitano (Gosse de Peintre, 2010) ou la musicienne Patti Smith (Land 250, 2008) –, elle les incite à dévoiler des facettes méconnues de leur univers, hors de leur champ habituel de création.
Cet accomplissement est rendu possible par l’accompagnement de nombreux artistes sur la durée, comme le photographe et réalisateur Raymond Depardon qui, en dehors des expositions le mettant à l’honneur, s’est associé à plusieurs projets l’amenant hors des sentiers battus (films pour les expositions Yanomami, l’esprit de la forêt en 2003, Terre Natale, Ailleurs commence ici en 2008, Mathématiques, un dépaysement soudain en 2011, ou Le Grand Orchestre des Animaux en 2016).
En s’intéressant également aux expressions de la culture populaire, du rock’n’roll au graffiti en passant par la bande dessinée, la Fondation Cartier élargit constamment le champ de la curiosité et entraîne le visiteur vers des territoires inattendus.
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© Ron Mueck, Couple Under an Umbrella, 2013 © Adagp, Paris, 2025 -
David Lynch, The Air is on Fire, Paris, 2007. Photo © Patrick Gries -
Vue de l'exposition Agnès Varda, L'îlet et Elle, 2006 © Succession Agnès Varda Photo © Patrick Gries -
Vue de l'exposition Huang Yong Ping, Péril de mouton, 1997 © Archives Huang Yong Ping / Adagp, Paris Photo © Jean-Pierre Godeaut
Révéler des artistes de toutes les géographies culturelles
Résolument internationale, la Fondation Cartier engage des dialogues avec des artistes de toutes les géographies culturelles. Elle est la première institution à présenter dès 1994, en dehors de leurs pays respectifs, des monographies des photographes maliens Seydou Keïta (1994) et Malick Sidibé (1995, 2017), et du photographe nigérian J.D. ’Okhai Ojeikere (2000). Elle consacre également des expositions personnelles marquantes aux artistes congolais Bodys Isek Kingelez (1995) et Chéri Samba (J’aime Chéri Samba, 2004), ainsi qu’à la scène artistique du pays avec Beauté Congo 1926-2015, en 2015.
De nombreux artistes latino-américains sont également mis sur le devant de la scène grâce à des expositions personnelles, tels l’artiste argentin Guillermo Kuitca (Œuvres récentes, 2000), l’artiste brésilienne Adriana Varejão (Chambre d’échos, 2005), le photographe colombien Fernell Franco pour sa première rétrospective européenne organisée dix ans après sa disparition (Cali clair-obscur, 2016), la photographe mexicaine Graciela Iturbide (Heliotropo 37, 2022) ou l’artiste colombienne Olga de Amaral, présente parmi les 70 artistes de l’exposition Géométries du Sud (2018) et à qui la Fondation Cartier consacre, en 2024, la première grande rétrospective en Europe.
La Fondation Cartier s’attache également à témoigner de la multiplicité et de la vitalité des langues et des cultures autochtones. Depuis plus de vingt ans, elle s’engage auprès des Yanomami, peuple amérindien parmi les plus importants de l’Amazonie brésilienne, et de la photographe Claudia Andujar qui, depuis le début des années 1970, consacre sa vie à la photographie de cette communauté et à la défense de leurs droits. Des œuvres d’artistes yanomami, tels que Taniki, Joseca, Ehuana et Kalepi, ou d’autres artistes de la communauté des Nivaklé et des Guaraní du Chaco paraguayen, ont été exposées par la Fondation Cartier et figurent dans sa Collection. Tous témoignent du lien essentiel qui les unit à leur environnement. Pour la Fondation Cartier, ces artistes autochtones font pleinement partie du champ de l’art contemporain. Elle est parmi les premières institutions à l’avoir affirmé.
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Vue de l'exposition Géométries Sud, du Mexique à la Terre de Feu, Fondation Cartier pour l'art contemporain, Paris, 2018, © Olga de Amaral © Thibaut Voisin -
© Claudia Andujar, Urihi-a, Casa Versao II, 1974. Photo © Adam Reich
Explorer la relation au vivant
Au début des années 1990, la Fondation Cartier décloisonne les disciplines dans des expositions thématiques ouvrant des champs de réflexion. La Fondation Cartier croise en effet tous les domaines de la création et de la pensée en provoquant des rencontres inhabituelles entre artistes et personnalités extérieures au monde de l’art. Scientifiques, philosophes et créateurs sont invités à porter, ensemble, un regard sur des problématiques actuelles comme le philosophe Paul Virilio (1932-2018), l’anthropologue Bruce Albert qui accompagne la curiosité de la Fondation Cartier depuis l’exposition Yanomami, l’esprit de la forêt (2003), ou encore l’anthropologue et philosophe français Bruno Latour.
Dans son exploration continue de l’état du monde, et parmi les questions majeures d’actualité qu’elle aborde, les enjeux écologiques liés à la relation qu’entretient l’homme avec la nature sont, depuis de nombreuses années, au cœur de la programmation de la Fondation Cartier. Réunissant des artistes, penseurs et scientifiques engagés dans une quête esthétique et existentielle, profondément marquée par la beauté énigmatique du monde vivant, elle propose des réflexions fondamentales sur la destruction des règnes animal et végétal, sur la déforestation et sur le changement climatique.
Le Grand Orchestre des Animaux, installation immersive créée par Bernie Krause et le collectif londonien United Visual Artists, offre en 2016 une sélection des plus beaux enregistrements réalisés en Afrique, en Amérique et au plus profond des océans. Ces « paysages sonores » révèlent la diversité et la complexité des vocalisations animales, de plus en plus réduites au silence par les activités humaines, et permettent de matérialiser l’extinction de certaines espèces tout en plongeant le visiteur dans une méditation esthétique paradoxale. En 2022, la Fondation Cartier fait voyager l’installation en Australie, où elle est présentée pour la 23e Biennale de Sydney.
Avec Nous les Arbres en 2019, la Fondation Cartier réunit une communauté d’artistes, de botanistes et de philosophes, pour se faire cette fois l’écho des recherches scientifiques les plus récentes sur les arbres qui mettent en lumière la beauté et la richesse biologique de ces grands protagonistes du monde vivant, aujourd’hui massivement menacés. Elle donne naissance à d’autres expositions : Trees au Power Station of Art à Shanghai en 2021, Les Vivants au Tripostal de Lille en 2022 et Siamo Foresta à Triennale Milano en 2023.
Par son implication reconnue sur ces sujets d’actualité, la Fondation Cartier participe à des événements internationaux majeurs portant sur l’urgence climatique, comme la COP15 en 2009 ou la COP21 en 2015. Porteuse de sens, grâce au décloisonnement des disciplines et aux dialogues qu’elle instaure, la Fondation Cartier pour l’art contemporain se situe à la croisée des mondes, au cœur des débats internationaux.
Lieu d’expression privilégié pour toutes les formes de création contemporaine, la Fondation Cartier affirme très tôt sa curiosité pour le spectacle vivant.
Le 15 juin 1990, elle accueille la reformation du mythique Velvet Underground pour un concert unique qui fera date dans l’histoire de l’institution. Au soir du vernissage de l’exposition Andy Warhol System organisée par la Fondation Cartier alors située à Jouy-en-Josas, Lou Reed et John Cale, bientôt rejoints par les deux autres membres historiques du groupe, Sterling Morrison et Maureen Tucker rendent un hommage surprise à leur ami et ex-mentor Andy Warhol disparu en 1987.
Suite à cet événement fondateur, elle lance en 1994 les Soirées Nomades dans le bâtiment du boulevard Raspail, un concept, nouveau pour l’époque, qui ouvre les espaces d’exposition aux arts de la scène. Dans le cadre de ces soirées, la Fondation Cartier invite les artistes à expérimenter en dehors des conventions, qu’ils soient reconnus internationalement comme la chanteuse et musicienne Patti Smith, la chorégraphe Trisha Brown, ou de jeunes talents émergents. Elle les accompagne dans la conception de projets éphémères, souvent pensés in situ. Elle leur permet d’investir ses salles ou son jardin, avec des créations uniques où, le temps d’une soirée, peuvent se côtoyer arts plastiques, musique, cinéma, théâtre, danse, mode, littérature, poésie sonore.
En parallèle des expositions, les visiteurs sont ainsi invités à vivre une expérience différente, en dehors du cadre classique d’une salle de spectacle, pour des moments uniques. La cinéaste Marie Losier organise un match de catch mexicain queer, suivi d’une rencontre avec la star du genre, Cassandro el Exótico ; l’architecte Freddy Mamani et la styliste Ana Palza imaginent une fête andine en compagnie de la Chola Paceña, femmes des communautés indigènes Aymara de La Paz ; la pièce de Trisha Brown Man Walking Down the Side of a Building est recréée à la Fondation Cartier, et on y voit un danseur se déplaçant sur sa façade en verre.
Se produisent également des artistes des scènes rock et underground comme John Cale, Chrysta Bell, Stuart A. Staples en solo ou avec le groupe Tindersticks, Peaches et Gonzales, Boredoms, Animal Collective, Blixa Bargeld ou encore Jeff Mills. En 2024, la Fondation Cartier innove encore en laissant pour la première fois carte blanche à une autre institution en ses murs : The Centre for the Less Good Idea, créé par William Kentridge et Bronwyn Lace en 2016 à Johannesburg en Afrique du Sud, est accueilli en résidence, boulevard Raspail, pour une semaine de workshops, performances, concerts et rencontres avec une trentaine d’artistes d’Afrique du Sud, du Bénin, de Belgique, de Hollande, d’Autriche et de France.
La place du cinéma pour la Fondation Cartier
Le cinéma occupe une place importante dans l’histoire de la Fondation Cartier. Grâce au dialogue au long cours mené avec les cinéastes Agnès Varda (L’Île et Elle, 2006) ou Takeshi Kitano (Gosse de Peintre), la Fondation Cartier a dévoilé des facettes méconnues de leur univers, hors de leur champ habituel de création.
En 2007, dans une mise en scène que David Lynch a lui-même imaginée, l’exposition The Air Is on Fire rassemble des tableaux, des photographies et d’innombrables dessins, croquis et notes réalisés entre 1960 et 2006, parfois soigneusement conservés depuis son adolescence. En montrant ces œuvres jusqu’alors très peu connues du grand public, David Lynch fait la lumière sur les prémices et l’évolution de ses obsessions et de son esthétique, d’abord visibles dans son travail plastique puis dans sa filmographie. Une première qui éveille l’intérêt du public et d’autres institutions internationales sur cette facette de son travail.
Le photographe et réalisateur Raymond Depardon, en dehors des expositions le mettant à l’honneur, s’est également associé à plusieurs projets au cours de l’histoire de la Fondation Cartier, l’amenant hors des sentiers battus. En 2002, il suit les Indiens Yanomami dans le film Chasseurs et Chamans créé pour l’exposition Yanomami, l’esprit de la forêt en 2003, puis une seconde fois pour Terre Natale, Ailleurs commence ici en 2008, projet imaginé avec le philosophe Paul Virilio. Comme six autres photographes, il part immortaliser le désert pour une exposition éponyme présentée en 2000, et filme en collaboration avec Claudine Nougaret des mathématiciens pour l’exposition Mathématiques, un dépaysement soudain en 2011, ou encore l’artiste Bernie Krause pour Le Grand Orchestre des Animaux en 2016.
Autre engagement marquant de la part de la Fondation Cartier en faveur du cinéma, la première exposition en France dédiée au cinéaste arménien Artavazd Pelechian propose, en 2020, un dialogue inédit entre La Nature (2020), son premier film depuis vingt-sept ans, La Terre des hommes (1966) et Les Saisons (1975). Fruit d’une commande passée en 2005 par la Fondation Cartier et le ZKM Filminstitut (Karlsruhe, Allemagne), La Nature est l’aboutissement de quinze années de travail de ce réalisateur à la filmographie aussi rare que célébrée.
Au-delà de la présentation d’œuvres de cinéastes dans ses expositions, la Fondation Cartier a participé à la production de nombreux films. Elle a ainsi facilité leur réalisation et leur diffusion loin des règles de la distribution cinématographique classique, et incité les cinéastes à créer dans des formats inédits.
En 2024, la Fondation Cartier programme la première exposition institutionnelle de l’artiste américain Matthew Barney en France depuis plus de dix ans. Il y présente sa dernière installation vidéo intitulée SECONDARY aux côtés d’œuvres spécialement conçues pour l’occasion. Parmi les événements et performances proposés durant cette exposition, la Fondation Cartier s’associe au Christine Cinema Club, mythique cinéma indépendant d’art et d’essai au cœur de Saint-Germain-des-Prés, pour une projection marathon : une rétrospective exceptionnelle de The Cremaster Cycle, ensemble de cinq films réalisés par Matthew Barney entre 1994 et 2002, projetés sur deux jours. A travers des images surréalistes et délirantes, cette œuvre projette dans un univers fantastique, inédit. Ces films sont un mélange d’histoire, d’autobiographie et de mythologie, un univers intensément codifié dans lequel les symboles et les images sont densément superposés et interconnectés. The Cremaster Cycle, dont la Fondation Cartier a co-produit le troisième film, reste une œuvre à part, inoubliable par son esthétique et son étrangeté pour les cinéphiles comme pour les amateurs et amatrices d’art contemporain.
La Fondation Cartier poursuit cette programmation pluridisciplinaire dans ses nouveaux espaces 2, place du Palais-Royal à Paris, faisant usage de son dispositif d’architecture dynamique pour investir les hybridités possibles entre les pratiques de scène et d’exposition.
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