Né en 1932, Paris (France)
Décédé en 2018, Paris (France)
Philosophe, sociologue, architecte, urbaniste, théoricien de l’accélération du monde dans nos sociétés ultra-technicisées, Paul Virilio a élaboré une riche pensée de la vitesse et ses conséquences sur l'Homme, l'économie, l'environnement, la géopolitique.
Penseur de la sensation en mouvement, il s’est toujours attaché à aborder ce qui nous dépasse. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur les conséquences morales, politiques et culturelles de la technologie et la vitesse, et sur la réalité issue de leur rencontre, la dromosphère. Fondateur du groupe Architecture principe avec Claude Parent, il est professeur émérite au sein de l'Ecole spéciale d'architecture. Compagnon de route d'Eric Rohmer, Gilles Deleuze, Félix Guattari, Jean Baudrillard, Ivan Illitch et bien d'autres, sa pensée agrège des savoirs allant de l'urbanisme à la philosophie en passant par l'économie et la politique.
Depuis leur première collaboration en 1988, Paul Virilio et la Fondation Cartier ont entretenu une conversation ininterrompue, se retrouvant au fil d’expositions qu’il a dirigées ou accompagnées, et de publications : Vraiment faux (1988), La Vitesse (1991), Azur (1993), 1 monde réel (1999), Le désert (2000), Ce qui arrive (2002), Marc Newson, Kelvin 40 (2004), Terre Natale, Ailleurs commence ici (2008) avec Raymond Depardon. Pour Paul Virilio, l’exposition était une expérience visible de pensée, un art « révélationnaire ». De cette grande complicité sont nés des textes et des œuvres comme l’installation Exit (2008-2015), cartographie des flux migratoires avec les architectes et artistes Elizabeth Diller, Ricardo Scofidio + Renfro ou le film Unkown Quantity (2002) avec l’écrivaine Svetlana Alexievitch, réalisé par le cinéaste Andrei Ujica.
La Pensée exposée
Ce qui arrive