Vue de l'exposition « De nuit en jour » à la Fondation Cartier pour l'art contemporain. © Sarah Sze
Photo © Luc Boegly.
Vue de l'exposition « De nuit en jour » à la Fondation Cartier pour l'art contemporain. © Sarah Sze
Photo © Luc Boegly.
Vue de l'exposition « De nuit en jour » à la Fondation Cartier pour l'art contemporain. © Sarah Sze
Photo © Luc Boegly.
Vue de l'exposition « De nuit en jour » à la Fondation Cartier pour l'art contemporain. © Sarah Sze
Photo © Thibaut Voisin.
Vue de l'exposition « De nuit en jour » à la Fondation Cartier pour l'art contemporain. © Sarah Sze
Photo © Thibaut Voisin.
Vue de l'exposition « De nuit en jour » à la Fondation Cartier pour l'art contemporain depuis le jardin, 2020
Photo © Luc Boegly.
Vue de l'exposition « De nuit en jour » à la Fondation Cartier pour l'art contemporain depuis le jardin, 2020
Photo © Edouard Caupeil.
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Aperçu de l’exposition

Pour sa deuxième exposition personnelle à la Fondation Cartier, l’artiste américaine Sarah Sze a créé une exposition immersive qui transforme la perception des espaces tout en transparence du bâtiment créé par Jean Nouvel.

Artistes et contributeurs de l’exposition :
  • Sarah Sze

L’exposition en détails

En tant qu’artiste, je pense à l’effort, au désir, et à l’envie constante que l’on a, au fil des années, de donner un sens au monde qui nous entoure à travers les matériaux. Et de tenter de trouver une sorte d’émerveillement, mais aussi une certaine futilité résidant dans cette très fragile quête.

Sarah Sze

Depuis la fin des années 1990, Sarah Sze assemble des objets du quotidien pour réaliser des installations délicates et complexes qui défient les frontières entre peinture, sculpture et architecture. Il y a cinq ans, elle a réintroduit la vidéo dans son travail afin d’explorer la manière dont la prolifération des images transforme notre relation aux objets, au temps et à la mémoire.

Sarah Sze, Sans titre, 2019. Croquis d’étude en préparation de l’exposition De nuit en jour à la Fondation Cartier pour l'art contemporain. © Sarah Sze. Photo © Sarah Sze Studio.

Créées spécifiquement pour cette exposition, Twice Twilight et Tracing Fallen Sky sont les toutes dernières sculptures de la série des Timekeeper, amorcée en 2015. Ces deux œuvres interrogent à la fois le statut de l’image et notre appréhension des mondes virtuel et matériel, qui vont en se confondant. La structure de ces deux installations s’inspire d’outils séculaires, le planétarium et le pendule, conçus pour déployer la carte du cosmos et mesurer la rotation de la Terre. Sarah Sze s’est toujours intéressée aux modèles scientifiques : outils de mesure du temps et de l’espace, rationnalisant le monde qui nous entoure. Sarah Sze joue avec des échelles spectaculaires – de la vaste trajectoire du soleil au minuscule embrasement d’une allumette – illustrant ainsi le mystère et la complexité propres à nos tentatives de mesure et de modélisation du temps et de l’espace. En considérant l’essence même de ces concepts, l’artiste rend compte de l’émerveillement mais aussi de la futilité qui caractérisent notre désir de comprendre ce qui restera toujours hors de notre portée.

Tadanori Yokoo, Portrait de Sarah Sze. Collection Fondation Cartier pour l'art contemporain, Paris. © Tanadori Yokoo. Photo © André Morin

Née en 1969 à Boston, Sarah Sze obtient un Bachelor of Arts à l’université de Yale en 1991, puis un Master of Fine Arts à la School of Visual Arts de New York en 1997. Lors d’une exposition au P.S.1 Contemporary Art Center (aujourd’hui MoMA PS1) à New York alors qu’elle est encore étudiante, elle remet en question la nature même de la sculpture en perçant les murs du bâtiment pour créer des portails sculpturaux et en élaborant des structures semblables à des écosystèmes éphémères qui transforment radicalement l’architecture du lieu. En 1999, à l’occasion de sa première exposition institutionnelle au Museum of Contemporary Art de Chicago, elle présente Many a Slip, une installation immersive qui se déploie dans plusieurs salles, consistant en des assemblages complexes d’objets du quotidien sur lesquels sont projetées des images vacillantes. Cette exposition marque la première incursion de Sarah Sze dans l’univers de la vidéo, qui est devenue depuis un élément central de ses installations. S’inspirant du concept de « kiosque » du constructivisme russe, Sarah Sze conçoit ses installations suivantes comme des postes mobiles pour l’échange d’images et le partage d’informations. En 2015, elle commence sa série Timekeeper, qui explore les origines de l’image en mouvement et reflète le flux constant d’informations dont nous sommes chaque jour submergés. Encore en cours aujourd’hui, cette série comprend les œuvres Measuring Stick (2015), Timekeeper (2016), Centrifuge (2017), Images in Debris (2018), Flashpoint (Timekeeper) (2018), Crescent (Timekeeper) (2019), Plein Air (Times Zero), Twice Twilight et Tracing Fallen Sky (2020).

Galerie d’images

Vue de l'exposition « De nuit en jour » à la Fondation Cartier pour l'art contemporain. © Sarah Sze
Photo

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Vue de l'exposition « De nuit en jour » à la Fondation Cartier pour l'art contemporain. © Sarah Sze
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Vue de l'exposition « De nuit en jour » à la Fondation Cartier pour l'art contemporain. © Sarah Sze
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Vue de l'exposition « De nuit en jour » à la Fondation Cartier pour l'art contemporain. © Sarah Sze
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© Luc Boegly

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Vue de l'exposition « De nuit en jour » à la Fondation Cartier pour l'art contemporain. © Sarah Sze
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Sarah Sze a fait l’objet de nombreuses expositions à travers le monde, notamment à l’Institute of Contemporary Arts à Londres en 1998, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain à Paris en 1999, au Museum of Fine Arts de Boston en 2002, au Whitney Museum of American Art à New York en 2003, au Malmö Konsthall à Malmö en 2006 et au Musée d’Art moderne Grand-Duc Jean à Luxembourg en 2012. Elle participe à la XLVIIIe Biennale de Venise et au Carnegie International en 1999, à la Whitney Biennal en 2000 et à la 25a Bienal de São Paulo en 2002. En 2013, elle représente les États-Unis à la LVe Biennale de Venise.

Sarah Sze reçoit la bourse MacArthur en 2003 et la bourse Radcliffe de l’université de Harvard en 2005. En 2018, elle rejoint l’Académie américaine des arts et des lettres. Elle est représentée par les galeries Victoria Miro, Tanya Bonakdar et Gagosian. En parallèle de sa carrière artistique, elle enseigne les arts visuels à l’université de Columbia à New York, où elle vit aujourd’hui.

Sarah Sze en studio, 2018. Gagosian Gallery. Photo © Sarah Sze Studio.

Sarah Sze utilise des objets et des images glanés de mondes à la fois physiques et numériques, qu’elle assemble dans des œuvres multimédias complexes jouant avec les échelles, invitant à la fois à une observation microscopique et à une perspective macroscopique de l’infini. Associant de nombreux médias – de la sculpture à la peinture en passant par le dessin, la gravure, la vidéo et l’installation –, son œuvre interroge les notions d’entropie et de temporalité, et s’intéresse à la nature précaire de la matérialité.

C’est par l’abstraction de la figure du monde que Sarah Sze mène à l’exactitude.

Bruno Latour

Commissaire : Leanne Sacramone, assistée de Maëlle Coatleven