Parcours « Un monde réel »
Durée: 1h
L’un des volets de l’Exposition Générale met en avant les relations entre sciences, fiction et création artistique. Il réunit artistes et chercheurs qui tentent d’imaginer d’autres manières de percevoir et de représenter le réel. Le parcours proposé ci-dessous est un condensé des explorations liées au progrès, aux récits sur les futurs possibles, à l’astronomie, aux imaginaires dystopiques et techniques qu’on retrouve dans l’exposition.
Une installation : Sarah Sze, Tracing Fallen Sky, 2019
L’intérêt de Sarah Sze pour les sciences infuse toute sa pratique et lui permet de comprendre le monde. La sculpture centrale est composée de pièces d’acier et de l’empreinte de ces mêmes pièces dans un grand cercle de poussière de marbre, créant une superposition de formes réelles et tracées. Autour de ces cercles se trouvent des objets et matériaux utilisés pour réaliser l’œuvre, comme si cet espace de travail était figé dans le temps. Des projections de vidéos viennent se superposer à ces éléments et diffusent des images de matériaux en transformation (métal en fusion, verre fondu…) et des images du ciel changeant. D’autres vidéos circulent le long des murs de l’espace. Ces projections apparaissent et se dissipent, en écho à la manière dont nous percevons et nous remémorons le monde qui nous entoure. Ensemble, ces objets et images invitent à considérer la fluidité des frontières entre le physique et le virtuel.
Une installation immersive : EXIT, Diller Scofidio + Renfro, 2008, mis à jour
Cette installation présente des cartes digitales illustrant différents types de flux migratoires (réfugiés politiques, migrations forcées à la suite d’un conflit, revenus gagnés à l’étranger envoyés vers le pays d’origine, montée du niveau de la mer, catastrophes naturelles...). Elle documente d’autres sujets de préoccupation majeurs comme la déforestation ou la disparition de certaines langues. Les cartes ont été établies à partir de données recueillies par des scientifiques et analysées par un collège pluridisciplinaire de philosophes, statisticiens, artistes et architectes, qui se sont accordés sur l’idée que le réchauffement climatique n’est pas seulement un problème environnemental, mais une question profondément politique.
EXIT est à la fois une œuvre d’art et une présentation documentaire, s’appuyant sur la mise en scène de données chiffrées rendues intelligibles pour permettre une nouvelle compréhension du monde.
Un sous-marin à taille humaine : Panamarenko, Panama, Spitzbergen, Nova Zemblaya, 1996
Expérimentateur et inventeur prolifique, l’artiste belge Panamarenko réalise des machines avec une rigueur scientifique et technique à la frontière de l’imaginaire scientifique et de l’utopie technologique. L’œuvre exposée est un véritable sous-marin en acier équipé d’un moteur ; mais le réalisme technique de ces appareils n'exclut pas, comme ici, leur échec potentiel – leur fonctionnalité restant relative, voire secondaire. Portant les noms de trois territoires aux confins du réel et de l’imaginaire – le canal de Panama, la terre arctique de Spitzberg, et l’archipel reculé de Nova Zemblaya –, ces toponymes résonnent comme des promesses d’expédition. Invitation au voyage, cette œuvre renvoie aux utopies des temps modernes, et repoussent les frontières de l’exploration humaine par la science.
Des dessins d'autres mondes : Moebius, Carnet n° 1, 1996-1998
Figure internationalement reconnue de la bande dessinée contemporaine, l’artiste est connu sous les deux pseudonymes de Gir, dessinateur réaliste qui illustre les aventures de Blueberry dans l’Ouest américain, et de Mœbius, son double visionnaire, spécialiste de la science-fiction. Jean Giraud de son vrai nom, développe dans des carnets ses recherches de scénarios à la croisée du rêve et de la réalité. Renfermant les dessins de deux œuvres majeures, Le chasseur déprime (2008) et 40 jours dans le désert B (1999). Ce carnet révèle l’importance de la métamorphose du corps chez Mœbius. À côté des corps envahis de tentacules ou de machineries bioniques s’ajoutent des études plus réalistes de Gir comme des portraits d’Amérindiens.
Exposition Générale
Événements
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