Parcours enfant

En se promenant parmi les œuvres de la Collection, on découvre des artistes qui observent et représentent toutes formes de vie : un arbre aux feuilles faites en plumes d’oiseaux (Miraceus, Solange Pessoa), des créatures animales cachées dans une végétation luxuriante (Bruno Novelli) ou encore des plantes guérisseuses. On se familiarise avec les paysages du monde : de la forêt amazonienne, au Massif-Central en passant par les îles au large de l’Australie ou encore des paysages de l’ouest américain. Enfin, on fait connaissance avec les mythes et traditions des peuples qui habitent dans ces forêts et paysages à travers le monde : des chamans du peuple Yanomami, des traditions maories ancestrales de fabrication de tissu de bois...une véritable exploration des beautés et mystères des mondes vivants ! 

Après avoir découvert la richesse des mondes vivants, on part déambuler entre les villes imaginaires et curieuses expérimentations d’artistes et architectes. Entre la maquette utopiste de Kinshasa de l’artiste Bodys Isek Kingelez, et les quartiers minutieusement détaillés et colorés de Mamadou Cissé, on découvre des visions joyeuses et vives de la ville auxquelles fait écho la très kitsch salle de bal de Freddy Mamani. On croise aussi le geste léger et inspiré de l’architecte japonais Junya Ishigami dans des extraits d’architecture existants ou au contraire qui n’ont jamais été réalisés. Cette promenade à travers les expérimentations architecturales du monde nous emmène aussi à la rencontre de l’insolite Petite Cathédrale d’Alessandro Mendini, cabane colorée et dorée qui diffuse une odeur et des sons bien mystérieux.  

À cette étape, on rencontre des artistes dont les matières préférées étaient certainement les sciences ! Si ces deux disciplines sont souvent imaginées comme antagonistes, de nombreux artistes, philosophes et scientifiques ont des pratiques qui lient très fortement ces deux mondes. Parmi ces œuvres, on découvre le sous-marin de Panamarenko, la ré-interprétation de l’invention de la roue de Shantaram Tumbada ou encore les dessins sur tableaux noirs de scientifiques célèbres capturés par Jessica Wynne. C'est l'occasion de découvrir l’œuvre curieuse de Mario Merz qui associe une tortue accrochée sur un mur et une suite de chiffres lumineux. Pour décrypter cette œuvre, il faut lire le cartel adapté aux enfants à proximité de l’œuvre ! 

La dernière section rassemble des œuvres d’artistes qui s’intéressent particulièrement aux matériaux et aux savoir-faire, qu’ils soient ancestraux ou innovants. Les œuvres rencontrées sont parfois issues du hasard : comme les branches de bois mort trouvées en balade qui sont la source principale de matériaux de l’artiste Veio ou encore l’artiste Simon Hantaï qui froisse sa toile et la peint ainsi avant de la déplier pour laisser apparaître des formes géométriques colorées. On découvre aussi la technique virtuose d’Olga de Amaral qui a révolutionné l’art textile dans une œuvre monumentale. Une place importante est donnée aussi à l’art de la céramique, cette technique ancienne est réinterprétée par des artistes contemporains qui lui offrent une modernité grâce à leurs gestes techniques innovants ou à leurs représentations nouvelles.  

Certains artistes ne sont pas présentés dans ces quatre thématiques et sont montrés dans de courtes expositions personnelles. Certaines de ces expositions sont adaptées à une belle découverte pour toutes et tous, enfants comme parents. On peut commencer par brouiller nos sens avec l’œuvre de James Turrell qui crée un espace troublant, sombre et coloré, dans lequel il joue avec nos perceptions. Autre artiste qui joue avec notre vision de la réalité : Vija Celmins qui propose une alternative artistique d’un « jeu des sept différences » en présentant une pierre qu’elle a trouvé dans la nature, et une sculpture qui tente de la reproduire. C’est aussi l’intention de Ron Mueck de jouer sur la frontière entre réalité et fiction avec son étrange sculpture ultraréaliste d’une femme et son bébé.  

Enfin et pour finir par un artiste qui véhicule la joie grâce à ses photos : le photographe Malik Sidibé qui a immortalisé les fêtes, danses et rires de la jeunesse malienne entre les années 1950 et 1960.