Passer au contenu principal

Parcours « Making Things »

Durée: 1h

Olga de Amaral, Muro en rojo (détail), 1982

Dans cette section de l’exposition, on trouve des artistes qui tentent de redessiner les frontières entre beaux-arts et arts appliqués, artisanat et design et cherchent à décloisonner les médiums artistiques. Certaines techniques ancestrales ou vernaculaires sont réactualisées pour en explorer la portée contemporaine.

Une œuvre textile : Olga de Amaral, Muro en rojos, 1982

L’artiste colombienne Olga de Amaral a contribué à la métamorphose du médium textile. Mesurant 7 mètres de haut et 8 mètres de large, Muro en rojos fait partie de la série des Muros tejidos, ou « murs tissés », par laquelle elle explore la tridimensionnalité du textile. S'émancipant à la fois de sa fonction décorative et de sa dépendance au mur, l’art textile arbore une qualité proprement sculpturale, voire architecturale. Composée de six panneaux comprenant des milliers de bandelettes, cette œuvre est emblématique des expérimentations d’Olga de Amaral sur la relation entre espace, couleur et matériaux, et inspirée par les paysages de son pays natal. Par ses couleurs jaune, ocre et rouge, l’œuvre traduit l’attachement de l’artiste aux paysages colombiens, évoquant à la fois un parterre de feuilles mortes et la teinte des briques des maisons de Bogota. 

Des œuvres en céramique : Gustavo Pérez, Sans titres, 1997-2022

Artiste céramiste mexicain et membre de l’Académie internationale de la céramique depuis 1994, Gustavo Pérez développe une approche de la céramique contemporaine qui mêle rigueur technique et liberté artistique. Chaque vase, fabriqué à la main, est orné de motifs gravés ou sculptés à l’aide de lames métalliques ou d’outils de sa conception, évoquant des mouvements naturels ou des formes architecturales. L’artiste utilise des couleurs sobres pour mettre en avant les textures, incisions et reliefs qui révèlent la matière du support. Ces incisions, colorées au moyen d’émaux, ne sont pas de simples décorations : elles participent à l’équilibre global de l’œuvre. Cherchant à repousser les limites de la céramique contemporaine, Gustavo Pérez crée des vases qui transcendent leur fonction utilitaire pour devenir des objets d’art intemporels. 

  • Vue Exposition Générale, Fondation Cartier pour l'art contemporain, 2025
    © Olga de Amaral, Muro en rojos, 1982. Photo © Cyril Marcilhacy
  • Vue Exposition Générale, Fondation Cartier pour l'art contemporain, 2025
    © Olga de Amaral, Muro en rojos, 1982. © Gustavo Pérez, Sans titres, 1997-2022 Photo © Cyril Marcilhacy

Une peinture Joan Mitchell, La Grande Vallée VI, 1984

Figure de la seconde génération de l’expressionnisme abstrait américain, Joan Mitchell voyage puis émigre en 1955 à Paris où elle découvre les œuvres de Monet et l’impressionnisme français. Son travail mêle alors les influences de ces deux mouvements et tente de retranscrire l’émotion ressentie au contact de la nature. Cette œuvre majeure met en lumière cet engagement en faveur d’une abstraction « sentie », exprimée par des couleurs profondes et des formes libres. Cette toile est inspirée des souvenirs d’enfance de l’artiste évoquant un marais isolé près de Nantes avec la luminosité d’un ciel agité. Les couleurs florales sont interrompues par des traînées de noir, rappelant l’impasse artistique dans laquelle a été plongée l’artiste après la perte d’un proche. 

Joan Mitchell, Grande Vallée VI, 1994
© Joan Mitchell, Grande Vallée VI, 1994

Une oeuvre en verre : Jean-Michel Othoniel, Paysage amoureux, 1997

Depuis la fin des années 1980, Jean-Michel Othoniel s’attache à renouveler la tradition sculpturale en réhabilitant l’usage de matières précieuses dans un langage à la fois poétique et symbolique. Paysage amoureux se compose de colliers de perles ornés d’anneaux et de cœurs en verre soufflé, une technique que l’artiste a élevée au rang de signature. Jouant sur la géométrie et la répétition d’éléments et de motifs, cette sculpture est semblable à des bijoux. Derrière une apparente légèreté formelle, l’œuvre investit des objets symboliques de la passion amoureuse et célèbre un rapport érotique au corps visant un réenchantement des relations humaines, de leur vulnérabilité et de leur beauté. Loin d’être un simple ornement, la beauté est pour l’artiste le moyen de tendre à une harmonisation de l’humain avec son environnement. 

Jean Michel Othoniel, Paysage amoureux, 1997
Jean-Michel Othoniel, Paysage amoureux, 1997 © Jean-Michel Othoniel / Adagp, Paris Photo © Luc Boegly
Exposition Générale

Exposition Générale

En octobre 2025, la Fondation Cartier inaugure ses nouveaux espaces au cœur de Paris avec Exposition Générale, une présentation historique de sa collection. Le catalogue de l’exposition offre un vaste panorama de la création artistique contemporaine.
Acheter
  • Bodys Isek Kingelez   Exposition Générale   2025
    • Paris
    • Exposition
    • Sam 25 oct. 2025 → Dim 23 août 2026
    • Fondation Cartier pour l’art contemporain
  • Vue de l'exposition Exposition Générale   2025
    • Paris
    • Visite

    La visite insolite

    « Être Nature »

    • Mar 28 oct. 2025, 19:00
    • Fondation Cartier pour l’art contemporain
  • Andrea Branzi, Animal City, 2023 © ADAGP, Paris, 2025 © Leone Locatelli et Bernardo Migone
    • Paris
    • Exposition
    • Mar 21 oct. 2025 → Sam 28 févr. 2026
    • Galerie Valois