Né en 1938, Ikeda (Japon)
Après des études de graphisme à Osaka, Daido Moriyama rejoint Tokyo en 1961 et se consacre à la photographie.
Après avoir organisé en 2003 sa première grande exposition d’œuvres en noir et blanc en France, la Fondation Cartier consacre en 2016 une nouvelle exposition à Daido Moriyama. Daido Tokyo met à l’honneur le travail récent de l’artiste, en présentant un vaste ensemble de photographies couleur. Il a également participé à Mémoires Vives en 2014 et Autophoto en 2017.
Il est influencé par les photographes d’avant-garde de l’agence Vivo, comme Shomei Tomatsu dont il retient la fascination pour la rue, et Eikoh Hosoe dont il apprend le goût de la théâtralisation et de l’érotisme. Il découvre aussi les œuvres de William Klein et Robert Frank à qui il emprunte la manière de capturer les sujets en mouvement, se servant de l’appareil photo comme d’un prolongement du corps. Ces influences multiples se manifestent dès ses débuts en tant que photographe indépendant en 1964, puis dans les projets qu’il réalise pour Provoke, revue qu’il rejoint en 1968. Par ses images transgressives et instinctives, il invente un langage visuel nouveau, frénétique et tourmenté, privilégiant le flou, le grain et la déformation du réel. Sa première monographie Japan: a Photo Theater (1968), puis son livre d’artiste Farewell Photography(1972) lui valent une notoriété immédiate.
Daido Tokyo