Né en 1925, Milan (Italie)
Décédé en 2003, Turin (Italie)
Étudiant en médecine à Turin, Mario Merz entre dans le groupe antifasciste Justice et Liberté pendant la Seconde Guerre mondiale.
Arrêté en 1945 et emprisonné, il se met à dessiner de façon frénétique. A partir de 1964, Mario Merz s’émancipe de la peinture traditionnelle. La toile disparaît au profit d’œuvres composées de matériaux hétérogènes (feuilles, verre, cire, pierre, vêtements, parapluies, paniers, fruits, argile) traversés par des tubes de néon, comme autant de traces énergétiques. L’introduction de ces matériaux organiques et « pauvres » préfigure son approche artistique ultérieure et sa participation au mouvement de l’Arte Povera dont il deviendra une figure emblématique, marquant l’histoire de l’art par sa subversion des codes et son approche novatrice. Il élabore une œuvre d’une grande force d’expression autour de quelques motifs récurrents, tels l’igloo, la spirale, la table, la progression numérique, les animaux… En tant qu’artiste métaphysicien, Mario Merz rêve d’une forme d’harmonie entre l’homme et la nature. Il se passionne aussi pour la suite de Fibonacci, correspondant selon l’artiste, au « symbole de l’énergie psychophysique de l’action créatrice », un principe organisateur du monde vivant, qui hante toute son œuvre. À la fin des années 1970, Mario Merz renoue avec la peinture en se concentrant notamment sur la figure d’animaux mythiques.
Dès 1989, il bénéficie d’une rétrospective au Guggenheim à New York en 1989. En 2003, l’Association japonaise des arts lui décerne le Praemium Imperiale, l’une des plus importantes distinctions artistiques au monde. En 2005 la fondation Mario Merz ouvre ses portes à Turin. A la Fondation Cartier, ses œuvres ont été exposées dans Mémoires Vives en 2000 et 2014.