Malick Sidibé
Mali Twist
Né en 1936, Soloba (Mali)
Décédé en 2016, Bamako (Mali)
Malick Sidibé, surnommé « l’œil de Bamako », est un photographie malien né dans une famille peule d’agriculteurs.
Après des études de dessin et de bijouterie, Sidibé se forme à la photographie auprès de Gérard Guillat-Guignard en 1955. Il ouvre son premier studio à Bamako en 1958, puis s’installe en 1962 dans le quartier populaire de Bagadadji. Tout en réalisant des portraits dans son studio, Sidibé effectue de nombreux reportages sur les loisirs des jeunes dans le tout nouvel état malien : les soirées, les surprises-parties, les mariages, les fêtes où l’on danse et où l’on exhibe ses vêtements, les bars, les clubs de jeunes où l’on écoute de la pop music, du rock’n’roll, de la soul music, les sorties sur les bords du fleuve Niger… Il est à la fois témoin et acteur des mutations d’une jeunesse africaine partagée entre la tradition et l’émergence d’une mode, d’une musique, d’un mode de vie inspirés du monde occidental moderne. Il a fait de ce changement le principal sujet de son œuvre.
En 1995, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présentait la première exposition monographique du photographe malien hors du continent africain. Le public découvrait alors l’immense travail de l’œil de Bamako par le biais de tirages d’époques (1960-1980) réalisés par l’artiste lui-même. En 2017, un an après la disparition, la Fondation Cartier lui rend hommage avec Mali Twist, une grande exposition rétrospective du travail du photographe, présentant des œuvres inédites, dont une série de photographies vintage, ainsi que des portraits. Le titre de l’exposition, Mali Twist, fait référence à la chanson éponyme du chanteur et guitariste malien Boubacar Traoré, sortie en 1963.
Mali Twist
Bamako 1962-1976
L’album de l’exposition
Un écrit de Manthia Diawara sur Malick Sidibé