Après toi, ma belle photographie
Un écrit de David Levi Strauss sur Francesca Woodman
Née en 1958, Denver, Colorado (Etats-Unis)
Décédée en 1981, New York, New York (Etats-Unis)
Francesca Woodman s'intéresse au médium photographique dès son adolescence. Par son travail profondément intime et sensible, elle produit dès l'âge de 13 ans des œuvres marquantes et profondes.
Elle utilise quasi exclusivement son corps dans ses photographies, n’en donnant à voir qu’une présence fantomatique, évanescente et souvent en mouvement. Par les traces laissées sur l’image, elle suggère le passage et l’éphémère, le transitoire et la fragilité. Ses cadrages fragmentent et isolent. Ils témoignent de l’urgence de la représentation. Dans un désir de disparition, Francesca Woodman se fond et se confond avec l’environnement, pour, ailleurs, jouer de déchirures et suggérer la violence sereine d’un corps morcelé. Malgré sa disparition prématurée en 1981 à l’âge de 22 ans, Francesca Woodman laisse une impressionnante production visuelle.
Les œuvres de l’artiste font partie de collections de musées internationaux comme la Tate Modern à Londres ou le Metropolitan Museum of Art à New York. La première exposition itinérante de son travail date de 1986 et ses principales expositions européennes, des années 1990. Les Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles et la Fondation Cartier ont été les premiers à lui consacrer une rétrospective en France, en 1998. Ayant tourné dans toute l’Europe, l’exposition de la Fondation a contribué à faire connaître son travail auprès d’un large public et à établir sa réputation en tant que photographe influente.
Un écrit de David Levi Strauss sur Francesca Woodman