Chéri Samba

Après quelques difficultés, il réalise des enseignes publicitaires avant de se consacrer à ses propres œuvres à partir de 1979. Il s’installe ainsi dans un atelier et se rapproche des artistes congolais en vogue de l’époque, Bodo, Mas, Chéri Cherin et Moke qui ont pignon sur rue. L’œuvre de Chéri Samba relève de la peinture populaire qui se développe principalement à Kinshasa dans les années 1970, et qui a vocation à représenter la vie quotidienne. Il choisit d’ajouter du texte dans ses tableaux afin de retenir l’attention des spectateurs. Ses messages critiquent, dénoncent et interrogent le monde, s’adressant aux citoyens comme aux politiciens.

Chéri Samba fait partie des artistes qui ont été très tôt soutenus par la Fondation Cartier. En 1990, un an après sa participation à l’exposition Magiciens de la Terre du Centre Pompidou, il effectue une résidence à Jouy-en-Josas à l’invitation de Jean de Loisy, alors conservateur à la Fondation Cartier. Son travail est ensuite présenté boulevard Raspail en 2004, dans une première exposition personnelle intitulée J’aime Chéri Samba rassemblant 35 tableaux. En 2015, Chéri Samba participe à l’exposition Beauté Congo 1926-2015 Congo Kitoko retraçant l’histoire de la peinture moderne au Congo depuis les années 1920. Son œuvre est aussi régulièrement présenté dans les expositions de la collection de la Fondation Cartier.