Simon Hantaï

Dans sa quête incessante d'innovation et d'exploration des limites de la peinture et de la toile, son travail évolue. Il utilise un outil à racler pour travailler les couches de peinture noire qui recouvrent les surfaces colorées de ses toiles. Le résultat obtenu est celui d’une peinture négative et très gestuelle, proche du style de Jackson Pollock. À partir de 1960, avec les Mariales, Hantaï peint « en aveugle » une surface préalablement pliée en la recouvrant de couleurs, et développe ainsi la technique du « pliage comme méthode ». En froissant et nouant la toile, puis en la peignant uniformément avant de l’étirer pour révéler une matrice complexe de motifs entre la peinture et le fond, Hantaï produit des compositions fractales qui jouent sur les alternances entre le contrôle et le hasard. Par la suite, il expérimentera d’autres techniques, en frottant la toile, pour repousser encore les limites de la peinture. Son approche du pliage et son exploration des réserves de la peinture ont ouvert de nouvelles voies dans l'art abstrait.  

Simon Hantaï a participé à l’exposition Azur en 1993.