Jean-Michel Othoniel

En 2003, pour Crystal Palace, l’artiste fait spécialement réaliser à Venise et au Centre international du Verre à Marseille (Cirva) des formes de verre soufflé, destinées à devenir d’énigmatiques sculptures, entre bijoux, architectures et objets érotiques. L’exposition a ensuite voyagé au Musée d'art contemporain de North Miami (MoCA). La Fondation Cartier a également exploré son œuvre dans des expositions telles que J’en rêve en 2005 où il fut invité, avec d’autres artistes majeurs de la scène française, à découvrir des jeunes talents, mais aussi dans des expositions de la collection que la Fondation Cartier fait voyager à l’international.  

Privilégiant les matériaux aux propriétés réversibles par goût des métamorphoses, des sublimations et transmutations, Jean-Michel Othoniel se fait d’abord remarquer par ses sculptures en soufre, plomb, cire ou phosphore. C’est en 1993 qu’il introduit le verre dans son travail, matériau dont il explore encore aujourd’hui les propriétés. La délicatesse du verre et la subtilité de ses couleurs participent du vaste projet de l’artiste : poétiser et réenchanter le monde. En 1996, il est pensionnaire à la Villa Médicis à Rome. En 2000, répondant pour la première fois à une commande publique, il transforme l’entrée de la station de métro parisienne Palais-Royal – Musée du Louvre, soit un siècle après sa création par Hector Guimard. Othoniel compose ce Kiosque des Noctambules d’une double couronne de verre et d’aluminium dissimulant un banc destiné aux rencontres fortuites dans la ville endormie. Ses œuvres, toujours en dialogue avec leur environnement, sont présentes dans de grandes collections internationales.