Vue de l’exposition Junya Ishigami, Freeing Architecture, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 2018. © JUNYA.ISHIGAMI+ASSOCIATES. Photo © Thibaut Voisin.
Vue de l’exposition Junya Ishigami, Freeing Architecture, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 2018. © JUNYA.ISHIGAMI+ASSOCIATES. Photo © Thibaut Voisin.
Vue de l’exposition Junya Ishigami, Freeing Architecture, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 2018. © JUNYA.ISHIGAMI+ASSOCIATES. Photo © Thibaut Voisin.
Vue de l’exposition Junya Ishigami, Freeing Architecture, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 2018. © JUNYA.ISHIGAMI+ASSOCIATES. Photo © Thibaut Voisin.
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Aperçu de l’exposition

En raison de son important succès public, la Fondation Cartier pour l’art contemporain est heureuse d’annoncer la prolongation de l’exposition Junya Ishigami, Freeing Architecture jusqu’au 9 septembre 2018, avant qu’elle ne voyage à l’étranger !


La prolongation de cette exposition, la première de cette envergure consacrée à l’architecte japonais récompensé par le Lion d’or à la Biennale d’architecture de Venise en 2010, permettra de découvrir ou redécouvrir son univers délicat et onirique à travers une série de maquettes de grandes dimensions, accompagnées de films et de dessins documentant les différentes étapes de conception de ses projets.

Artistes et contributeurs de l’exposition :
  • Junya Ishigami

L’exposition en détails

À l’occasion de l’exposition Freeing Architecture, conçue spécialement pour la Fondation Cartier, l’architecte dévoile une vingtaine de ses projets architecturaux en Asie et en Europe à travers une série de maquettes de grandes dimensions, accompagnées de films et de dessins documentant leurs différentes étapes de conception et de construction. Dialoguant avec le bâtiment iconique de Jean Nouvel, cet événement est également la première exposition personnelle de grande envergure que la Fondation Cartier pour l’art contemporain consacre à un architecte.

Des maquettes comme œuvres architecturales

Dans Freeing Architecture, Junya Ishigami développe ses recherches les plus récentes sur la fonction, la forme, l’échelle et l’environnement en architecture, esquissant ainsi sa vision du futur du premier art. À travers plus de quarante maquettes ainsi que de nombreux films et dessins, l’exposition présente une vingtaine de projets, de leur genèse à leur complexe processus de réalisation. Loin d’être des outils de travail préalables à la construction, les maquettes réunies dans l’exposition ont été réalisées pour l’occasion. On devine, en contemplant ces œuvres façonnées à la main et assemblées dans le studio de l’architecte pendant près d’un an, les nombreuses étapes et le travail minutieux qui ont conduit à leur apparence finale. Toutes différentes par leurs matériaux, leurs dimensions et leur niveau de détail, elles offrent un aperçu de la lente maturation nécessaire à la création des œuvres architecturales de Junya Ishigami. Des œuvres dont la dimension poétique repose sur l’expérimentation autant que sur la théorie, le savoir et la technologie.

L’architecture comme phénomène naturel

Véritable ode à la liberté, l’exposition Freeing Architecture démontre l’étonnante capacité de Junya Ishigami à penser sa pratique hors des limites du savoir-faire et de la pensée architecturale. Elle invite à un voyage dans l’imaginaire de l’artiste, révélant une pluralité de mondes poétiques et sensibles. Une ligne dessinée dans le ciel esquisse un monument (Sydney Cloud Arch, Sydney, Australie), un collage d’illustrations et de dessins pour enfants sert de motif au toit d’un jardin d’enfants (Forest Kindergarten, Shandong, Chine). Junya Ishigami aime à penser que l’architecture peut se former naturellement, à l’image d’une pierre qui se construit dans le temps, par sédimentation et érosion. Un projet de restaurant et d’habitation pour un chef dans le sud du Japon est envisagé « comme un rocher » (House and Restaurant, Yamaguchi, Japon). Entre terre et ciel, un lieu semi-ouvert pour les étudiants d’une université évoque un ciel changeant barré par un horizon imaginaire (University Multipurpose Hall, Kanagawa, Japon).

Visite de l’exposition
03:34

Junya Ishigami, Freeing Architecture

Visite de l’exposition

Un nouveau paysage

Junya Ishigami conçoit l’environnement alentour comme une partie intégrante de chacun de ses projets. Il intègre le paysage dans son travail, le magnifiant toujours et allant même jusqu’à le transformer, comme dans son projet de lac artificiel à Rizhao en Chine dessiné pour laisser passer, en son milieu, une longue promenade d’un kilomètre ; ou dans celui de forêt à Tochigi au Japon pour lequel plus de trois cent arbres ont été déplacés de leur emplacement d’origine et replantés sur un terrain à proximité.

Pensée elle-même comme un projet architectural, l’exposition Freeing Architecture prend tout son sens au sein de l’environnement pour lequel elle a été imaginée : le bâtiment de Jean Nouvel entouré du jardin de Lothar Baumgarten. Minutieusement scénographiée, l’exposition dessine dans chaque salle un nouveau paysage, laissant le visiteur se promener le long d’un chemin sinueux et découvrir sans cesse de nouvelles perspectives. La gigantesque reproduction à l’échelle 1/10 d’une très haute église toute en courbes (Chapel of Valley, Rizhao, Chine) côtoie la maquette d’une maison-jardin à la structure métallique rectiligne aménagée avec de vraies plantes et celle de la maison transparente du parc de Vijversburg en Hollande, posée au niveau du sol. Regroupés par affinités électives, les projets forment des chapitres comme par exemple celui du « monde de l’enfance » et des « projets-nuages ». Dans les espaces ouverts et dépourvus de murs de la Fondation Cartier, la juxtaposition de petites et de grandes maquettes, ainsi que d’immenses collages et de dessins, créent une atmosphère tour à tour solennelle, onirique, joueuse ou calme.

Portrait de Junya Ishigami, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris. Photo © Renaud Monfourny.

Une œuvre singulière, récompensée par de nombreux prix.

Dans ses œuvres architecturales qu’il compare volontiers à des paysages, des nuages ou des forêts, Junya Ishigami fait disparaître la frontière entre environnement extérieur et espace intérieur. Puisant son inspiration dans la nature et revendiquant une part de rêve dans ses créations, il érige la délicatesse au rang de vertu.

Né en 1974 dans la préfecture de Kanagawa, au Japon, Junya Ishigami appartient à la jeune génération d’architectes japonais qui a émergé dans les années 2000 dans le sillage de Toyo Ito et Kazuyo Seijima, et à laquelle le MoMA a récemment consacré une grande exposition. Formé à l’université des Beaux-Arts de Tokyo, Junya Ishigami fait ses armes en tant qu’architecte au sein de l’agence SANAA avant de fonder junya.ishigami+associates en 2004. Semblant s’affranchir des contraintes et des règles de l’architecture, son œuvre est rapidement reconnue pour sa singularité et couronnée par de nombreux prix. Parmi ses projets de grande envergure, figurent la construction en 2008 de l’Institut de technologie de Kanagawa, un bâtiment exceptionnel par sa légèreté et la continuité qu’il offre entre l’intérieur et l’extérieur; la restauration et la transformation en musée-jardin du musée polytechnique de Moscou depuis 2011; et la conception en 2014 de la House of Peace pour la ville de Copenhague, un immense bâtiment en forme de nuage reposant sur l’eau conçu comme un symbole de paix.

J’aime penser librement, avoir une vision la plus souple, la plus ouverte, la plus subtile possible, pour dépasser les idées reçues sur l’architecture.
Junya Ishigami

La presse en parle

« C’était une première, c’est un succès. En consacrant la totalité de ses espaces d’exposition à Junya Ishigami, architecte encore peu connu, la Fondation Cartier prenait un risque. Elle sait aujourd’hui qu’elle a eu raison. Sans doute le caractère poétique, l’originalité et la variété des projets présentés, l’osmose entre les maquettes impressionnantes et les effets de transparence voulus par Jean Nouvel pour le bâtiment de la Fondation expliquent-ils cet engouement. Séduits par une mise en scène spectaculaire, les visiteurs, souvent novices en la matière, ont pu pénétrer l’univers étrange de ce créateur hors nomes. »

Philippe Trétiack, Le Quotidien de l’Art


« La Fondation Cartier à Paris met en lumière ce jeune talent dont les bâtiments au design délicat se fondent dans la nature. »

Anaël Pigeat, Paris Match


« Le projet du créateur nippon, exposé à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, révèle, par son ampleur et sa finesse, la force de conviction de son auteur comme la singularité de son approche. »

Christian Simenc, Le Journal des Arts