Nuit de l'Incertitude

Nuit Sally Gabori



À propos de l‘évènement

Avec : Amanda Gabori Dibirdibi (fille de Sally Gabori), Tori Juwarnda Wilson Gabori et Narelle Gabori (arrière-petites-filles de Sally Gabori), Nicholas Evans (linguiste et anthropologue), Bruce Johnson McLean et Judith Ryan (spécialistes de l’art aborigène).

De juillet à novembre 2022, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présente la première exposition personnelle de l’artiste aborigène Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori hors de l’Australie. Considérée comme l’une des plus grandes artistes contemporaines australiennes, Sally Gabori commence à peindre en 2005, vers l’âge de 80 ans, et atteint rapidement une renommée artistique nationale et internationale. En quelques années d’une rare intensité créatrice, jusqu’à sa disparition en 2015, elle élabore une œuvre unique aux couleurs vibrantes sans attache apparente avec d’autres courants esthétiques, notamment au sein de la peinture aborigène contemporaine.

Pour célébrer l’inauguration de cette exposition-découverte, la Fondation Cartier réunit Amanda Gabori Dibirdibi (fille de Sally Gabori), Tori Juwarda Wilson et Narelle Gabori (arrière-petites-filles de Sally Gabori), Nicholas Evans (linguiste et anthropologue), Bruce Johnson McLean et Judith Ryan (spécialistes de l’art aborigène et de l’œuvre de Sally Gabori, auteurs du catalogue). Ils rendront hommage à cette artiste dont l’œuvre fascine par son caractère spontané, lumineux et profondément original et témoigneront de l’important legs culturel qu’elle a laissé à sa communauté, les Kaiadilt.

Biographies

Née dans la petite bourgade de Gununa sur l’Île Mornington en 1966, Amanda Gabori Dibirdibi est la plus jeune des filles de Sally Gabori. Fréquentant le centre d’art et d’artisanat dès son plus jeune âge, elle est aussitôt initiée et encouragée à la peinture par sa mère, avec laquelle elle a réalisé de nombreuses œuvres. Aujourd’hui, elle continue à peindre, se positionnant parmi les artistes kaiadilt les plus reconnues.

Nées à Mount Isa, Tori Juwarnda Wilson et Narelle Gabori vivent et travaillent sur l’Île Mornington. Agées de 21 ans et 19 ans, elles sont les arrière-petites-filles de Sally Gabori. Issues de la nouvelle génération kaiadilt, elles mettent en valeur l’importance de l’héritage de leur culture et l’histoire de leur famille. Elles témoignent également du travail de Sally Gabori et de l’espoir que sa réussite suscite pour les jeunes générations.

Nicholas Evans est directeur de l’ARC Centre of Excellence for the Dynamics of Language (CoEDL) et de l’Evolution of Cultural Diversity Initiative (ECDI) à l’Australian National University à Canberra. Ses recherches portent sur la diversité du langage humain et sur ce que celle-ci peut nous apprendre sur la nature du langage, la culture, l’histoire profonde et les capacités de l’esprit humain. Il a réalisé des recherches de terrain sur plusieurs langues aborigènes du Nord de l’Australie et de Papouasie-Nouvelle-Guinée, notamment le bininj gun-wok, le dalabon, le nen et le kayardilt, qu’il parle couramment.

Bruce Johnson McLean fait partie de la communauté aborigène wierdi de la nation birri gubba, qui vit dans l’État du Queensland, dans le Nord-Est de l’Australie. Depuis 2020, Bruce Johnson McLean est directeur adjoint Barbara Jean Humphreys du département First Nations Engagement de la National Gallery of Australia à Canberra. Auparavant, il a été conservateur de l’art aborigène australien à la Queensland Art Gallery | Gallery of Modern Art (QAGOMA) à Brisbane. En 2016, il a été commissaire de la première grande rétrospective consacrée à l’œuvre de Sally Gabori, Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori: Dulka Warngiid – Land of All. En 2002, Bruce Johnson McLean a reçu le prix NAIDOC dans la catégorie « National Aboriginal Youth of the Year », décerné à des membres des communautés aborigènes australiennes ou du détroit de Torrès lors de la cérémonie annuelle célébrant leur histoire, leur culture et leurs réalisations.

Judith Ryan est titulaire d’une licence en beaux-arts et littérature anglaise de l’université de Melbourne et d’un diplôme d’enseignement supérieur de l’université d’Oxford. Elle rejoint la National Gallery of Victoria (NGV) à Melbourne en 1977 et y achève sa carrière en 2021 en tant que conservatrice senior de la collection d’art aborigène. Elle a grandement contribué au lancement, à la constitution et à l’enrichissement de cette collection dès 1987 et a été commissaire de plus de cinquante expositions visant à rendre accessible et visible l’art aborigène australien. Elle a permis de faire émerger cette expression culturelle unique au cœur d’une période de grands changements sociopolitiques.




Informations pratiques

Tarifs

Plein tarif
11€ (10,50€ sur place)
Tarif réduit

Conditions de tarif réduit.

Etudiants (+25 ans)
Demandeurs d’emploi
+65 ans
Maison des artistes
Enseignants (Pass Education)
Ministère de la Culture (2 personnes)
Adhérents des institutions partenaires

7,50€ (8€ sur place)

Informations complémentaires

Durée estimée : 1h.
Accès sur présentation d’un billet d'entrée pour l'exposition et valable mardi 5 juillet pour un créneau compris entre 18h et 20h, dans la limite des places disponibles.
Placement assis dans la limite des places disponibles.
Discussions en anglais, traduction simultanée en français.
En cas de pluie, la soirée se déroulera dans l'une des salles d'exposition.
L’exposition Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori sera ouverte pendant toute la durée de la Nuit Sally Gabori.
Cet événement sera filmé par les équipes de la Fondation Cartier pour l’art contemporain à des fins de diffusion sur ses sites et réseaux sociaux. Le public est susceptible d’apparaître à l’image.